948 Marnas, Francisque (1859-1932)
La Religion de Jesus (Iaso ja-kyo) ressuscitee au Japon.1897. 2 vols.

LA RELIGION DE JESUS (IASO JA-KYO) RESSUSCITEE AU JAPON, Dans la seconde moitie du XIX siecle, PAR Francisque MARNAS, MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE VICAIRE GENERAL HONORAIRE DU DIOCESE D'OSAKA, TOME PREMIER [-SECOND].
DELHOMME ET BRIGUET, EDITEURS, PARIS, 83, Rue de Rennes, 83, LYON, 3, Avenue de l'Archeveche, 3. [n.d.] Tous droits reserves.
TOME PREMIER. xxiv, 642 p., [7] leaves of plates. 24 cm.
TOME SECOND. [1], [1], 588 p., [10] leaves of plates. 24 cm.

[BV/3445/Ma](00013274-00013275)


目  次
TOME PREMIER.
TABLE DES CHAPITRES.
CONTENUS DANS LE TOME PREMIER.
Dedicace. v
Lettre de Son Eminence le cardinal Ledochowski. ix
Lettre de S. G. Mgr Coullie, archeveque de Lyon. x
Lettre de S. G. Mgr P.-M. Osouf, archeveque de Tokyo. xi
Lettre de S. G. Mgr J.-A. Cousin, eveque de Nagasaki. xiii
Lettre de S. G. Mgr A. Berlioz, eveque de Hakodate. xiv
Preface. xix
LIVRE PRELIMINAIRE.
CHAPITRE PREMIER. COUP D'OEIL RETROSPECTIF SUR LA PREMIERE MISSION DU JAPON (1549-1640).
I. Arrivee des Portugais au Japon (1542).—Apostolat de Saint Francois-Xavier (15 aout 1549, 20 novembre 1551). 3
II. Progres rapides du Catholicisme au sein de la feodalite japonaise.—Le regne de Nobunaga lui est favorable (1565-82).—Hideyoshi le persecute (1587-97).—Causes de cette persecution.—Ses alternatives de calme et de violence.—Admirable conduite des chretiens.—Supplice des vingt-six martyrs (5 fevrier 1597). 15
III. Mort de Hideyoshi.—Periode de paix (1598-1613).—Magnifique epanouissement de l'Eglise dans tout le Japon.—Quatre ordres religieux travaillent a son evangelisation.—Arrivee des Hollandais et des Anglais protestants (1609 et 1613).—Leur jalousie a l'egard des Espagnols et des Portugais catholiques.—La persecution eclate de nouveau (1613).—Edit destructeur de Yeyasu Tokugawa (1614).—Hidetada renouvelle cet edit (1616).—Le grand martyre (1622).—Avec Yemitsu la persecution devient plus acharnee.—Raffinement des supplices.—Revolte de Shimabara (1637).—Massacre des ambassadeurs portugais de Macao (1640).—Le Japon ferme. 32
CHAPITRE II. TENTATIVES DES MISSIONNAIRES POUR RENTRER AU JAPON DE 1640 A 1844.
I. Les Hollandais a Deshima.—Cinq Jesuites se font debarquer au Japon (1642).—Ils meurent dans d'affreux supplices.—Cinq autres les suivent (1643) et ont le meme sort.—Tentative infructueuse des Dominicains des Philippines (1647). 46
II. L'abbe Sidotti.—Il se fait jeter seul sur les cotes du Japon (1708).—Le daimyo de Satsuma le livre aux gouverneurs de Nagasaki.—Interrogatoires du missionnaire dans cette ville.—Le Shogun ordonne de le conduire a Yedo.—Relations de l'abbe Sidotti avec Arai Hakuseki, interprete du gouvernement.—Il est condamne a la prison perpetuelle.—Il baptise ses deux gardiens, et meurt en 1715. 59
III. Missionnaires mysterieux.—Monseigneur Bruguiere et Monseigneur Imbert, vicaires apostoliques de Coree, cherchent a faire penetrer de nouveau l'Evangile au Japon.—Ils meurent sans avoir pu realiser leur dessein.—Certains faits donnent a conjecturer qu'il reste au Japon quelques debris de l'ancienne eglise.—Les apotres de l'heresie en Coree et au Japon. 77
PREMIERE PARTIE. AUX PORTES DU JAPON.
LIVRE PREMIER. L'AVANT-POSTE DES ILES RIU-KIU (Premier sejour) Du 28 avril 1844 au 27 aout 1848.
CHAPITRE PREMIER.
Guerre de l'opium.—Ses consequences.—Ambassade Lagrene.—L'amiral Cecille forme le projet de se rendre en Annam, aux iles Riu-Kiu, au Japon, en Coree.—M. Libois lui procure des interpretes.—M. Forcade est envoye aux Riu-Kiu.—Il debarque avec un catechiste chinois dans l'ile Okinawa.—Entrevue du commandant Fornier-Duplan avec le gouverneur de Nafa.—Diplomatie europeenne et diplomatie asiatique.—M. Forcade consacre la mission du Japon a la Sainte Vierge.—A travers Nafa.—Le ye-fumi.—Une assemblee de mandarins.—M. Forcade y plaide sa cause.—Il restera. 91
CHAPITRE II.
Depart de l'Alcmene.—La bonzerie d'Amiko.—D'apparents honneurs, mais pas de liberte.—L'inseparable escorte.—M. Forcade est trompe par ses gardiens jusque dans l'etude de la langue.—Les mandarins lui refusent l'autorisation de precher l'Evangile.—Simplicite des gens du peuple.—Y eut-il autrefois des chretiens aux Riu-Kiu?—Une apparition mysterieuse.—Le Samarang et le Royalist touchent a Okinawa.—L'amiral Cecille vainement attendu.—Denument du missionnaire.—Ou il puise la force de souffrir.— Navis venit! Navis venit! . Arrivee de Ia Sabine.—Un nouveau missionnaire du Japon: M. Leturdu.—Il apporte a M. Forcade la nouvelle de sa promotion a l'episcopat. 111
CHAPITRE III.
La Sabine a Nafa.—Le commandant Guerin et le gouverneur de Shui.—La corvette gagne Port-Melville.—Arrivee de la division navale.—Negociations de l'amiral Cecille avec Kuja, premier ministre du roi des Riu-Kiu.—L'amiral demande raison des plaintes adressees a la Chine contre M. Forcade et son catechiste.—Il propose un traite.—Le decret de l'Empereur de Chine en faveur des chretiens.—Visites et diners diplomatiques.—Effet produit sur les mandarins par un orgue de barbarie.—M. Leturdu reste seul a Tomari. M. Forcade et Augustin Ko se disposent a accompagner l'amiral.—Belles promesses des mandarins.—Fin des negociations.—En route pour le Japon.—L'ile Fu-kia-la!— Le coeur japonais et le coeur francais, c'est un meme coeur! —En vue des cotes du Kyu-Shu. 125
CHAPITRE IV.
Arrivee a Nagasaki.—Insolence des officiers locaux.—Tous les Europeens ne sont pas comme les Hollandais de Deshima.—Brusque depart de l'amiral Cecille pour la Coree.—Sa lettre au premier ministre du Roi.—Retour en Chine.—M. Adnet.—La Victorieuse conduit ce missionnaire a Nafa, aupres de M. Leturdu.—Mgr Forcade, eveque elu de Samos et vicaire apostolique du Japon, se rend sur la Cleopatre a Manille.—Une deception.—A Macao et a Hong-Kong.—Le sacre.—Mauvaises nouvelles recues des Riu-Kiu.—Abandon possible de ces les.—Ou aller?—Mgr Forcade accompagne le commandant Lapierre a Tourane.—Guet-apens cochinchinois.—La flotte du roi Thieu-tri est detruite.—Mgr Forcade a Paris et a Rome.—Le vicaire apostolique du Japon est charge de la prefecture apostolique de Hong-Kong.—Voyage a Londres.—Revolution de fevrier.—Retour en mission. 146
CHAPITRE V.
M. Leturdu et M. Adnet aux Riu-Kiu.—Ils sont toujours tenus en dehors du droit commun.—Inutilite de leurs reclamations.—L'amiral anglais Cochrane a Nafa.—Apostolat sterile des missionnaires.—Le peuple est bon, mais esclave de ses maitres.—Sous le couvert des rois et des mandarins indigenes, c'est un envoye du Japon qui gouverne.—Visite etrange d'un vieillard venu du nord.—C'est peut-etre un chretien.—Les missionnaires perdent sa trace.—Voyage entrepris par M. Leturdu pour le retrouver.—De par les mandarins tout le monde est muet.—Mort du Roi.—Deuil du peuple.—Abstinence de cinquante jours.—M. Adnet gravement malade.—Il meurt.—Visites et lettres de condoleance des mandarins.—M. Leturdu seul.—Arrivee de la Bayonnaise.—Le missionnaire gagne Manille. 169
LIVRE DEUXIEME. LES MISSIONNAIRES DU JAPON A HONG-KONG (1848-54).
CHAPITRE PREMIER.
M. Thomine-Desmazures et M. Mahon a la procure de Hong-Kong.—Ils sont designes par M. Libois pour la mission du Japon.—M. Thomine-Desmazures forme le projet de s'y introduire par le nord.—Arrivee de Mgr Forcade, de M. Mounicou et des Soeurs de Saint-Paul.—Situation delicate du pro-prefet apostolique.—Premier ministere de MM. Mahon, Girard et Thomine-Desmazures aupres des Anglais, des Portugais et des Chinois.—M. Leturdu apporte des iles Riu-Kiu un projet tout semblable a celui de M. Thomine-Desmazures.—Mgr Forcade est d'avis qu'on attende a Hong-Kong, jusqu'a ce que les canons anglais ou americains aient ouvert le Japon.—Depart de M. Thomine-Desmazures pour le Su-Tchuen.—Ses confreres font courageusement le sacrifice de leurs plus cheres aspirations.—Beaux sentiments de M. Mahon. p191
CHAPITRE II.
Expedition d'une corvette des Etats-Unis au Japon.—Les lois proscrivant le Christianisme sont toujours en vigueur dans cet empire.—Travaux de Mgr Forcade a Hong-Kong.—Le premier asile de la Sainte-Enfance en Chine.—Coups d'audace.—La jeune colonie de Hong-Kong en 1849.—Troubles a l'occasion de l'ouverture du port de Canton.—Obstacles que rencontre notre civilisation.—Quelques ames sont neanmoins conquises a Jesus-Christ.—Mgr Forcade accable d'ennuis et malade demande a etre decharge de la prefecture de Hong-Kong.—Rencontre fortuite d'un Japonais de Shimabara.—La langue des Riu-Kiu n'est pas la langue du Japon.—Premieres lecons de japonais.—Mgr Forcade de plus en plus faible gagne Macao, puis Singapore.—M. Mahon, provicaire general de la mission du Japon.—Ses inquietudes.—Son professeur de japonais etudie la doctrine catholique. 206
CHAPITRE III.
Retour de Mgr Forcade a Hong-Kong.—Mort de sa soeur.—Lettre au cardinal Fransoni.—Mgr Forcade est decharge de la prefecture de Hong-Kong.—Ce que deviennent MM. Mahon, Leturdu et Girard.—Le martyre non sanglant du missionnaire.—Un premier baptise japonais.—Mgr Forcade plus malade que jamais.—Voyages en mer: Manille, Amoy, Ning-po, Shang-Hai.—Le synode des eveques de Chine a Zi-ka-wei.—Le vicaire apostolique du Japon quitte la Societe des Missions Etrangeres.—Il porte a Rome les actes du synode.—Service qu'il rend a l'oeuvre naissante de la Sainte-Enfance.—Mgr Forcade eveque de la Guadeloupe. 222
CHAPITRE IV.
Perplexites de M. Mahon.—Arrivee du commodore Perry a Hong-Kong.—L'escadre americaine aux Riu-Kiu, aux iles Bonin, a Uraga.—Remise de la lettre du President des Etats-Unis aux envoyes de Shogun.—Perry quitte le Japon et annonce qu'il reviendra au printemps.—Second voyage du commodore.—Reponse favorable du gouvernement japonais.—Ouverture de Shimoda et de Hakodate.—Les ratifications du traite sont echangees (21 fevrier 1856).—L'amiral Poutiatine et l'amiral Stirling a Nagasaki.—Le Japon traite avec la Russie et l'Angleterre.—M. Colin de la Societe des Missions Etrangeres est nomme prefet apostolique du Japon.—Sa mort prematuree. 233
LIVRE TROISIEME. DEUXIEME SEJOUR AUX RIU-KIU.—VOYAGE DE M. FURET ET DE M. MOUNICOU AU JAPON.—LES TRAITES DE 1858 OUVRENT ENFIN LE JAPON AUX MISSIONNAIRES. (1855-59).
CHAPITRE PREMIER.
A bord du Lion.—Une invasion pacifique.—MM. Girard, Furet et Mermet a la bonzerie d'Amiko.—Ils sont gardes a vue.—Il est interdit au peuple d'etudier le Christianisme.—L'amiral Laguerre euvoie chercher M. Furet a Nafa, pour le conduire au Japon.—Bon effet de la visite du lieutenant Sibour.—M. Furet recoit le plus cordial accueil du commandant de Maisonneuve.—Dans le golfe de Kyu-Shu.—La Sybille visitee par les Japonais du sud de Hirado.—A Nagasaki.—Les officiers sont hautains, mais le peuple est sympathique.—La croix peinte sur les embarcations de la Sybille.—Reception correcte mais froide des gouverneurs.—Condescendance des officiers francais.—M. Furet a la tristesse de voir son voyage se terminer a Nagasaki.—Depart de la Constantine et de la Sybille pour Hakodate. 253
CHAPITRE II.
M. Furet a la procure de Hong-Kong.—Convention conclue entre le contre-amiral Guerin et le gouvernement des Riu-Kiu.—Court sejour de M. Furet et de M. Mounicou a Hakodate.—Les habitants se montrent affables et complaisants.—La Virginie sauve l'equipage d'une jonque japonaise.—Les missionnaires croient possible de s'etablir soit a Hakodate, soit a Tsu-shima.—Ils demandent de nouveaux confreres.—M. Furet et M. Mounicou sont conduits aupres de M. Girard a Nafa.—M. Mermet est rappele a Hong-Kong.—La vie apostolique aux Riu-Kiu.—Disparition d'un premier neophyte au lendemain de son bapteme.—Le Christianisme defendu sous peine de mort.—Quelles qualites doivent avoir les missionnaires du Japon.—Une lettre energique de l'amiral Guerin ameliore en apparence la situation.—Visite au ministre du Roi.—Vingt-sept naufrages hollandais sont convenablement recus a Nafa. 272
CHAPITRE III.
M. Towsend Harris a Shimoda.—La breche est ouverte.—Articles additionnels au traite de la Hollande avec le Japon (1857).—L'inexecution des traites de 1842 et 1844 amene les represailles de l'Angleterre et de la France.—Prise de Canton et traite de Tien-Tsin.—Deuxieme guerre de Chine (1860).—M. Harris profite des succes des armes anglo-francaises pour conclure avec le Japon un traite supplementaire, a Kanagawa.—L'amiral Poutiatine obtient un traite identique a Nagasaki.—Arrivee a Shang-Hai du baron Gros et de Lord Elgin.—M. Mermet interprete du baron Gros.—Recit de M. Mermet.—Shimoda.—La mort du Shogun representee comme un obstacle aux negociations.—Remise des lettres de l'ambassadeur a Shinagawa.—Reflexions de la foule.—La marine japonaise.—Reponse du Go-ro-ju.—Le prince Midzuno vient a bord traiter du lieu des conferences.—Un remede contre le cholera.—Yedo.—Le Shimpukuji.—Le baron Gros s'installe au Franceden.—Visite des plenipotentaires japonais.—Diner offert par le Tai-Kun.—Verification des pouvoirs et ouverture des conferences.—La salle surnommee l'Intimite.—Entretiens sur les produits des divers pays, sur la guerre, la marine, la medecine.—QueIques questions sur l'Empereur des Francais, l'Imperatrice et les dames francaises.—Retour de M. Mermet a Hong-Kong.—Le traite Franco-Japonais. 291
DEUXIEME PARTIE. AU JAPON.
LIVRE PREMIER. LES MISSIONNAIRES SE FIXENT DANS LES PORTS OUVERTS (1859-1864).
CHAPITRE PREMIER. (1859).
Le Japon est ouvert!—M. Girard nomme superieur de la mission n'accepte que provisoirement cette charge.—Afin de pouvoir vivre a Yedo, au centre du gouvernement japonais, il s'attache a M. Duchesne de Bellecourt, en qualite d'interprete.—L'amiral Poutiatine assure qu'il existe encore des chretiens au Japon.—M. Girard demande a Paris des missionnaires et des ressources.—Il part pour Yedo avant d'avoir recu aucun renfort.—Son sejour force a Shang-Hai ou M. Mermet le rejoint.—Troubles produits dans cette ville par une insurrection de coolies chinois a bord de la Gertrude.—Arrivee a Yedo.—Premieres impressions.—Ratification du traite franco-japonais.—M. Girard est officiellement reconnu comme pretre catholique et interprete du consul general de France.—Il exerce le saint ministere a Yedo et a Kanagawa.—Son desir de retrouver des descendants des anciens chretiens.—Ses entretiens avec M. Harris.—Dispositions du gouvernement japonais a l'egard du Christianisme.—M. Mermet se rend a Hakodate.—Activite qu'il deploie dans cette ville. 333
CHAPITRE II. (1860-61).
I. Etat politique du Japon a l'arrivee des etrangers.—Le Mikado et le Shogun.—La cour de Kyoto.—Le kwampaku, les kuge, les dai-jin, les nagon, les giso et les tenso.—La noblesse feodale.—Les trois nobles familles (Go-san-ke).—Les daimyo kokushu, ka-mon, fudai et tozama.—Hatamoto et gokenin.—Samurai et ro-nin.—Cultivateurs et marchands.—Le jodai et le shoshi-dai.—Le Go-ro-ju ou conseil des cinq vieillards.—Le Shogun Yesada ne traite avec les etrangers que par crainte de la guerre.—Le Mikado et sa cour ne voient dans leur etablissement qu'une souillure du sol de la patrie.—Mort de Shogun.—Le prince de Mito en est accuse par la rumeur publique.—Le nouveau Shogun Yemochi.—Ii, damyo du Hikone, regent.—Plusieurs Europeens sont assassines.—Impuissance des representants des nations etrangeres a obtenir satisfaction.—Meurtre du Regent lui meme.—Ando Tsu-shima no Kami lui succede.—Disgrace de Sanjo et des kuge hostiles aux traites.—Chatiment des meurtriers du daimyo de Hikone.—Nouveaux assassinats.—Les representants des Puissances quittent Yedo, transportent leurs pavillons a Yokohama et s'entourent de gardes.—Monsieur Duchesne de Bellecourt et Sir R. Alcock rentrent a Yedo.—Nouvelles attaques.—Inhumation solennelle de deux marins russes. 353
II. M. Girard achete un terrain a Yokohama pour y construire une eglise et une residence—Il etablit a Yedo une ecole de francais.—M. Mounicou, remplace a Nafa par M. Petitjean, debarque a Yokohama.—Il est emerveille de pouvoir se promener sans escorte.—Il n'a plus a endurer la complete inaction des iles Riu-Kiu.—Naufrage de trois jeunes missionnaires envoyes au Japon.—M. Mermet a Hakodate.—Ses relations nombreuses; ses travaux.—Il compose un dictionnaire francais-anglais-japonais, ouvre une ecole et s'occupe de la fondation d'un hopital.—Lettre elogieuse que lui adresse le gouverneur du Yeso.—M. Mermet refuse le superiorat de la mission.—Ses luttes contre les bonzes et les Russes schismatiques. 373
CHAPITRE III. (1862).
I. Inauguration de l'eglise de Yokohama.—Les Japonais accourent en foule la visiter.—Predications de M. Girard.—Arrestation de cinquante-cinq de ses auditeurs.—Le gouvernement japonais interdit l'eglise catholique a ses sujets.—Intervention de M. Duchesne de Bellecourt.—Delivrance des prisonniers.—M. Girard se rend en France.—Sa supplique a l'Empereur Napoleon III en faveur de la liberte religieuse au Japon.—Il va a Rome et presente a Pie IX un catechumene japonais.—Lettre de M. Mounicou. 391
II. Evenements qui troublent le Japon en 1862.—Ando Tsu-shima no Kami attaque et disgracie.—La politique d'exclusion du Mikado et de la cour est soutenue par les daimyo de Satsuma et de Nagato.—Message imperial au Shogun.—Le Shogun accepte de se rendre a Kyoto.—Le parti retrograde se fortifie.—Efforts du gouvernement du Shogun pour confiner les etrangers a Yokohama, comme dans un nouveau Deshima.—Attaque de la legation d'Angleterre.—Deux sentinelles sont tuees.—Massacre de l'Anglais Richardson.—Conseil tenu par les commandants des navires de guerre etrangers.—Les passages de daimyo.—L'aventure du baron de Trinqualy.—Les Japonais demandent aux representants des Puissances d'abandonner le Goten-yama.—Incendie de la legation d'Angleterre.—Le gouvernement du Shogun entretient la panique.—Arrivee de M. Furet et de M. Petitjean a Yokohama.—Les evenements les condamnent a rester plusieurs mois dans cette ville.—Difficultes que rencontre l'apostolat a Yokohama et a Hakodate. 404
CHAPITRE IV. LES DERNIERS TEMPS PASSES AUX ILES RIU-KIU. (1858-1862).
La situation des missionnaires est devenue meilleure, mais la predication de l'Evangile rencontre toujours les memes obstacles.—M. Furet forme le projet de presenter au Roi des Riu-Kiu, avec quelques presents, une courte apologie de la Religion.—Le Bali a Nafa.—Arrivee de M. Petitjean.—Son passe.—Cure et vicaire.—Visites a la capitale.—Echange de politesses.—Reception chez le ministre du Roi.—Lettres de M. Furet au Roi et au ministre.—On lui repond que la Religion de Confucius et de Mencius suffit au royaume des Riu-Kiu.—Derniers et graves avertissements.—Meteore, epidemie, secheresse.—Le Dupleix vient chercher les missionnaires.—Ceux-ci annoncent leur depart.—Quel bonheur inespere!—Les mandarins se montrent plus polis et plus empresses que jamais. 416
CHAPITRE V. (1863-64).
I. Le meurtre de Richardson reste impuni.—Le parti hostile aux etrangers se fortifie.—Impatience et mecontentement des ro-nin.—Aidzu les chatie.—Arrivee de la flotte anglaise.—Ultimatum du colonel Neale.—Le Shogun est retenu a Kyoto, et le prince de Mito envoye a sa place a Yedo pour balayer au loin les barbares.—Le Mikado au temple de Hachiman.—Yemochi et Hitotsu-bashi n'osent prendre sur eux la responsabilite de la guerre.—La France et l'Angleterre proposent au Shogun une alliance offensive et defensive.—L'ordre d'expulsion.—Le vide se fait autour des etrangers.—Les Francais occupent militairement la concession de Yokohama.—Reponse du Shogun.—Le prince de Mito arrive a Yedo.—Le payement de l'indemnite de l'Angleterre est immediatement suivi de l'ordre d'evacuer.—Protestation des ministres etrangers.—Hitosu-bashi et Ogasawara tentent d'arracher le Shogun au Mikado.—L'insulte de Shimonoseki.—Les Anglais bombardent Kagoshima.—Retour du Shogun dans sa capitale.—Reunion des fudai.—La guerre ajournee.—Complot de Nagato et des kuge.—Coup d'etat du 30 septembre.—Nouvel effort du Go-ro-ju pour obtenir l'evacuation de Yokohama.—Ambassade du Shogun en Europe.—Satsuma promet satisfaction a l'Angleterre.—Influence du prince de Nakagawa.—Entrevue du Mikado et du Shogun.—Yemochi est affranchi de la tutelle de Hitotsu-bashi.—Expedition de Shimonoseki.—Humiliation profonde du daimyo de Nagato.—Defaite de ses samurai envoyes contre Kyoto.—L'expulsion des barbares est peut-etre un projet chimerique.—Le Mikado commence a apparaitre aux etrangers comme le vrai souverain. 433
II. Retour de M. Girard au Japon et brusque depart de M. Mermet.—Un bapteme de cloche a Yokohama.—Funerailles du lieutenant Camus.—M. Duchesne de Bellecourt rentre en France—Regrets des missionnaires.—Nagasaki.—M. Furet et M. Dury.—Le temple d'O Ura.—Le gouverneur concede des terrains pour l'eglise catholique et pour le consulat francais.—Prejuges inveteres de la population.—Les Europeens ne pensent qu'aux piastres.—Les autorites presque sympathiques.—M. Furet maitre d'ecole.—Une mesaventure.— Les dieux s'en vont! —M. Petitjean rejoint a Nagasaki son ex-cure des iles Riu-Kiu.—La Sainte-Montagne.—M. Girard postule a Rome la canonisation des cinquante-deux martyrs de 1622.—Sterilite apparente de l'apostolat.—M. Furet tente de se decourager.—L'eglise des vingt-six martyrs.—M. Girard rend visite au nouveau ministre de France a Yedo, M. Roches.—Depart de M. Furet pour l'Europe.—M. Laucaigne vient le remplacer aupres de M. Petitjean.—Superbe d'un vieux professeur japonais.—Les ames!—Comment s'acheve l'eglise de Nagasaki.—Chretiens de Coree.—M. Petitjean accepte une chaire au college des interpretes.—Inauguration de l'eglise des vingt-six martyrs.—Indifference calculee de la population.—Tristesse des missionnaires.—Voici cependant l'heure de la resurrection! 457
LIVRE DEUXIEME. LA DECOUVERTE DES CHRETIENS.
CHAPITRE PREMIER. (1865).
I. L'evenement du 17 mars,—La vallee d'Urakami.—Les chretiens viennent en si grand nombre a l'eglise, qu'ils donnent l'eveil a la police.—Attitude prudente des missionnaires.—La foule des visiteurs augmente toujours.—Premier rendez-vous secret au sommet du mont Kompira.—Depuis plus de deux cents ans, le bapteme n'a pas cesse d'etre administre.—Prieres que font encore les chretiens.—Les missionnaires cherchent a avoir une entrevue avec le baptiseur d'Urakami.—Les officiers de la police, afin de n'etre point reconnus, quittent leurs sabres.—M. Petitjean et M. Laucaigne sont bien resolus a ne faire aucune predication publique.—Iwana et son fils.—Recit alarmant du vieux professeur japonais.—Les missionnaires s'efforcent de rendre les chretiens plus reserves.—Son Excellence la bonne Sainte-Marie.—Habilete des chretiens a tromper la vigilance de la police.— C'est la prison, la mort, qui nous attend, si on nous decouvre! .—M. Laucaigne interroge a la derobee le baptiseur Domingo.—Le bapteme considere comme la chose essentielle.—M. Petitjean demande a M. Girard l'autorisation de penetrer secretement parmi les chretiens.—Il baptise un petit enfant.—Entrevue avec Domingo dans les bois.—Nouveaux et precieux renseignements.—Le baptiseur est effraye du mouvement qui se produit.—OEufs de Paques. 487
II. De nouvelles decouvertes de chretiens s'ajoutent aux premieres.—Pierre de Kaminoshima demande aux missionnaires s'ils n'ont pas d'enfants.—Au mois de juin, vingt chretientes sont deja connues.—A quelle organisation elles doivent d'avoir conserve la foi de leurs ancetres.—Livres et prieres retrouves.—Le traite de la contrition.—Objets religieux echappes a la persecution.—Michel de la discipline.—M. Petitjean et M. Laucaigne a Urakami.—L'eglise des vingt-six martyrs interdite aux Japonais.—Redoublement de prudence.—Visites nocturnes des chefs de priere et des baptiseurs.—Utilite du cours de francais de M. Petitjean.—Politesses du gouverneur de Nagasaki.—M. Petitjean se rend en barque pendant la nuit au village de Shittsu.— Est-ce le chef du royaume de Rome, qui vous envoie? —Les trois signes auxquels les chretiens reconnaissent les successeurs de leurs peres dans la Foi.—L'organisation des reunions de nuit.—Jiwano, Petoro, et Gaspard Yosaku. 508
III. Zele des chefs de priere et des baptiseurs.—De tous cotes, les chretiens sollicitent la visite des missionnaires.—Ils ont d'eux une si haute idee, qu'ils leur demandent des miracles.—Deputations des iles Takashima, Ikitsuki, Hirado et Goto.—Formules de baptemes invalides.—Les baptiseurs demandent comment reparer le prejudice qu'ils ont cause a un grand nombre d'ames.—Le sacrement de mariage tombe en oubli.—Frequence des divorces.—Intervention des bonzes aux funerailles des chretiens.—Les tablettes des ancetres.—Les ruines se releveront.—Amour des missionnaires pour leurs ouailles.—Ils ont plus a moderer ces ames genereuses qu'a les exciter.—Lettre de Dominique Matsujiro.—Les trois jeunes disciples de M. Laucaigne.—La salle de l'Immaculee Conception.—Le travail devient ecrasant.—Le gouvernement japonais semble fermer les yeux.—Le Mikado sanctionne les traites conclus par le Tai-Kun avec les etrangers. 528
CHAPITRE II. (1866).
Le nouveau gouverneur de Nagasaki.—Persecution subie en 1858 par les chretiens d'Urakami.—Demi publicite donnee en Europe a la decouverte des chretiens.—Inquietudes de M. Petitjean.—M. Furet revient avec deux nouveaux missionnaires.—Composition d'un catechisme.—Divergence de vues entre les missionnaires de Yokohama et ceux de Nagasaki sur l'emploi des anciens mots portugais-latins.—Importance de la question.—Lettre de M. Libois au Seminaire de Paris.—Conduite intelligente de M. Petitjean.—Yosaku, Keisaburo et Gentaro font leur premiere communion.—Comment conduire ces enfants jusqn'au sacerdoce?—L'aratame.—Nouveaux candidats aux sacrements.—La salle cachee de l'Immaculee Conception voit se renouveler les mysteres des catacombes.—De tous cotes on etudie la Sainte Doctrine.—A Urakami, la pensee du salut eternel absorbe toutes les ames.—Demarche des jeunes filles de la vallee aupres de Tomokichi.—Piete des chretiens.—Leur culte pour la Sainte Vierge.—Leur sollicitude pour les ames de leurs parents defunts.—Leur delicatesse et leur reconnaisance a l'egard des missionnaires.—Les chretiens des iles.—Dominique Matsujiro apporte le plan de la maison qui doit servir de cachette aux missionnaires.—Le guet pendant la recitation des prieres.—Offrande a Dieu des premiers fruits de la terre.—Ignorance de certaines populations. 545
II. Arrivee au Japon de MM. Furet, Cousin et Marin.—M. Furet superieur de la mission de Nagasaki.—Il songe a envoyer a demeure M. Petitjean aux iles Goto, lorsque celui-ci est nomme vicaire apostolique du Japon.—Sacre du nouvel eveque a Hong-Kong.—Il se rend a Yokohama.—M. Roches, qui a les bonnes graces du Shogun, lui promet que si les chretiens venaient a etre inquietes, ils pourraient compter sur lui.—Mgr Petitjean admire l'humilite de M. Girard et dissipe les preventions de M. Mounicou.—Depart definitif de M. Mermet pour la France.—Premieres difficultes, auxquelles se trouvent en butte les chretiens.—L'impot pour l'entretien des pagodes.—Le shoya convoque les principaux chretiens d'Urakami.—Effroi produit par cette convocation.—Discours du shoya.—Les chretiens s'attendent a une nouvelle persecution.—Retour de Mgr Petitjean a Nagasaki.—Il y trouve deux nouveaux missionnaires: M. Armbruster et M. Poirier.—L'amiral Roze est temoin des temoignages de veneration que les chretiens donnent en secret a leur eveque.—Ceux-ci ne viennent plus a la mission qu'a la faveur des tenebres.—La nuit de Noel. 566
CHAPITRE III. (De Janvier a Juillet 1867).
I. M. Laucaigne se rend dans la vallee d'Urakami, ou quatre retraites lui ont ete preparees.—Tokusaburo et Keisaburo lui servent de catechistes.—Les hommes valides viennent la nuit a Nagasaki se preparer aux sacrements.—Les iles Goto reclament un pretre.—Mgr Petitjean demande a Paris de nouveaux missionnaircs.—M. Cousin aux iles Goto.—Urakami devient une pepiniere d'apotres, en meme temps qu'un vaste catechumenat.—Voyage d'investigation de Tokusaburo et de deux autres catechistes dans le Chikugo.—La chretiente d'Imamura.—Une caravane conduite par Tomokichi part pour les Goto, ou Gaspard Yosaku l'a devancee.—Domingo, Tokusaburo et Torajiro a Shittsu.—Michel de la discipline a Hirado.—Zele allume dans les ames par les sacrements.—Le maire de Nakano et Dominique Zen-yemon.—Silence des autorites.—Le salut de l'ame.—Reunions chretiennes en quatre quartiers de Nagasaki.—Un bonze demande a se convertir.—Nuage menacant a l'horizon. 582
II. La question des funerailles.—Les chretiens d'Urakami refusent le ministere des bonzes.—Menaces du shoya.—Benediction des Saintes Huiles.—Deputation des villages chretiens de la vallee au shoya.—Le magistrat leur demande la liste de tous ceux qui ne veulent pas des bonzes.—Comparution des deputes devant le dai-kwan et le gouverneur de Nagasaki.—Attitude courageuse de Dominique Zen-yemon.—Sept cents familles d'Urakami repoussent l'intervention des bonzes.—Contre-coup de cette affaire dans les localites voisines.—Le gouverneur de Nagasaki annonce son depart pour Yedo.—Loin d'etre intimides, 300 chretiens declarent s'instruire secretement chez les missionnaires.— Il ne faut qu'un canon pour detruire Nagasaki! .—Tout parait rentrer dans le calme.—M. Cousin retourne aux Goto.—M. Laucaigne, preoccupe de l'eventualite d'une persecution, travaille a fortifier les chretiens d'Urakami.—Tatsu-yemon.—L'ivraie separee du bon grain.—Les chretiens enterrent leurs morts sans le secours des bonzes, et se rendent ouvertement a l'eglise de Nagasaki.—M. Roches visite Mgr. Petitjean.—Il dit que le Shogun est dispose a accorder la liberte de conscience.—Notre-Dame du Japon.—Beatification de deux cent cinq martyrs du XVII siecle. 609
TOME SECOND.
TABLE DES CHAPITRES.
CONTENUS DANS LE TOME SECOND.
TROISIEME PARTIE. LA DERNIERE PERSECUTION.
LIVRE PREMIER. PREMIERES ARRESTATIONS ET PREMIERS EMPRISONNEMENTS A URAKAMI, OMURA, KUROSAKI ET SHITTSU (De Juin a Decembre 1867).
CHAPITRE PREMIER.
La persecution eclate d'une maniere soudaine.—Dans la nuit du 14 ou 25 juillet les chapelles d'Urakami sont pillees par des emissaires du gouvernement, et soixante-quatre des principaux chretiens sont violemment arretes.—Ils sont d'abord conduits chez le shoya, qui les pousse a des actes de rebellion, puis a Nagasaki ou ils sont emprisonnes.—Emotion produite dans cette ville par leur arrestation.—M Petitjean prie tous les consuls de vouloir bien s'interesser officiellement au sort des chretiens.—Le general Van Valkenburgh, ministre des Etats-Unis, s'associe energiquement aux demarches des consuls aupres du gouverneur.—Inutilite de ces demarches.—Lettre du ministre de France au vicaire apostolique.—Il lui annonce qu'il a obtenu la mise en liberte des prisonniers, et lui demande d'engager tous les chretiens a accepter certaines formalites exterieures, qui ne portent, dit-il, aucune atteinte a leur foi.—M Petitjean ne peut admettre que des funerailles catholiques soient presidees par des bonzes et accomplies selon les rits bouddhistes.—A chaque deces, les chefs de famille d'Urakami refusent l'intervention des bonzes et sont jetes en prison.—La persecution se propage dans la province d'Omura.—Les chretiens de Koba et de Kitamura sont emprisonnes au nombre de cent dix.—A Nagasaki l'execution des promesses faites par le Go-ro-ju a M. Roches est toujours attendue.—Courageuse conduite des chretiens d'Urakami.—Ils ecrivent au Souverain-Pontife. 5
CHAPITRE II.
Le gouvernement japonais cherche a obtenir des chretiens une apostasie generale.—Vingt deputes des villages d'Urakami comparaissent devant le dai-kwan, le 27 aout.—Ce meme jour et les suivants, plusieurs des prisonniers de Nagasaki sont conduits enchaines a travers la ville au palais du gouverneur.—Les payens s'attroupent sur leur passage, en criant: Voici les noirs! Voici les noirs! —Des chretiens se melent a la foule et donnent quelques renseignements aux missionnaires.—Quelques femmes sont citees aussi devant les juges et contrairement aux usages du pays elles paraissent en public les mains liees derriere le dos.—Pendant ce temps, le gouverneur nie qu'il ait recu l'ordre d'elargir les prisonniers, et les arrestations auxquelles donne lieu le refus des bonzes pour les funerailles continuent.—Inquietude des missionnaires sur le sort des prisonniers.—Le 8 septembre, ils apprennent l'apostasie de vingt-et-un d'entre eux.—Ceux qui n'ont pas faibli sont accables de mauvais traitements.—Revocation des deux gouverneurs de Nagasaki.—Un envoye extraordinaire du Shogun les remplace.—Suivant lui les chretiens restent detenus, parce que le Shogun n'a pas ratifie ce que le Go-ro-ju avait consenti.—Le consul de France reproche a l'envoye du Shogun la maniere dont sont traites dans leur prison les chretiens restes fideles.—Leger adoucissement donne a leurs souffrances.—Le 16 septembre, le shoya fait comparaitre devant une assemblee de vingt-huit bonzes quelques chretiens d'Urakami.—L'eglise catholique de Nagasaki est interdite a tout Japonais sous peine d'emprisonnement.—M Petitjean se rend a Yokohama.—Le 22 septembre, huit chretiens sont jetes en prison et le kambo pour les delivrer des tortures demande a leurs familles de fortes sommes d'argent.—Plusieurs chretiens parviennent a penetrer aupres des prisonniers, en soudoyant leurs gardiens.—Les confesseurs sont menaces de la torture.—Lettres de M. Roches a M Petitjean.—Reponse de l'eveque.—Appreciation de la politique du ministre de France. 29
CHAPITRE III.
On annonce aux prisonniers de Nagasaki, qu aucun d'eux ne sera mis en liberte, s'ils ne signent une declaration ou il est dit qu'ils se repentent d'avoir suivi la religion des etrangers.—Redaction ambigue de cet acte d'apostasie.—Le 7 octobre dix chefs sont mis a la torture, et bientot apres, en presence des supplices, tous les prisonniers a part Dominique Zen-yemon s'avouent vaincus.—Interrogatoires du confesseur.—Le soir meme de leur delivrance, trente-huit chretiens vont chez le gouverneur, et declarent qu'ils n'ont apostasie que de bouche, qu'ils sont toujours disciples de Jesus et prets a souffrir et a mourir.—Dix autres suivent leur exemple.—Les retractes sont places a Urakami sous la surveillance de cinquante officiers.—Douleur des tombes: ils expient leur faute dans les larmes, la priere et le jeune.—Ils vont la nuit demander secretement aux missionnaires de les reconcilier avec Dieu.—Sur les remontrances du ministre de France, les retractes sont delivres de la surveillance des yakunin.—Dominique Zen-yemon est mande par l'envoye du Shogun au temple de Suwa.—Rien ne peut l'ebranler.—Rondes quotidiennes des officiers dans la vallee d'Urakami.—Retractes et apostats.—La question des funerailles reste sans solution.—Les nouveaux gouverneurs de Nagasaki n'osent sevir.—Les chretiens d'Omura toujours en prison y souffrent et y meurent.—Un retracte accompagne du frere de Zen-yemon leur portent des secours.—Charite des chretiens d'Urakami.— Contre-coup de la persecution a Magome, a Daimyoji, et surtout dans la province de Hizen.—Les chretiens des iles Goto ne sont pas encore inquietes.—Mort de M. Girard.—Mgr Petitjean confie la mission a M. Laucaigne et se rend en Europe. 51
LIVRE DEUXIEME. RESTAURATION DU MIKADO ET REPRISE DE LA PERSECUTION (1868 et 1869).
CHAPITRE PREMIER. (1868).
I. Le vicaire apostolique du Japon en France et a Rome.—Reception que lui font le cardinal Barnabo et le Pape Pie IX.—Lettre du Souverain-Pontife.—Le cardinal Pitra facilite a M Petitjean la recherche de livres chretiens japonais dans les bibliotheques de Rome.—Le Saint-Office etudie ses consultations.—Il ne recoit aux Tuileries que quelques gouttes d'eau benite de cour. 75
II. Le pouvoir des Tokugawa est a son declin.—Nagato et Satsuma s'unissent secretement contre le Shogun.—Apres avoir pousse contre les Europeens le cri de mort aux barbares, ils leur demandent des engins de guerre et des munitions.—Yemochi se met a la tete de ses armees pour chatier Nagato.—Il est force d'attendre a Kyoto le retour du printemps.—Les ministres des Puissances se reunissent a Osaka.—L'Angleterre demande l'ouverture immediate de Hiogo, et la France la ratification des traites par le Mikado.—Le Mikado refuse d'ouvrir le port de Hiogo, mais il ratifie les traites.—Mecontentement de l'Angleterre.—Yemochi ouvre les hostilites contre Nagato.—Defaite de ses armes.—Il meurt.—Hitotsu-bashi lui succede et prend le nom de Keiki.—Mort du Mikado Komei.—Coalition des clans du sud et de l'ouest.—Tosa propose au Shogun de se demettre, et de restituer toute l'autorite a l'Empereur.—Keiki se dit dispose a le faire et convoque tous les daimyo a une diete solennelle.—Coup d'etat du 3 janvier 1868.—Le shogunat est supprime.—Keiki declare irreguliers les decrets arraches au jeune Empereur.—Il se replie avec ses troupes sur Osaka.—Entrevue avec les ministres etrangers.—Combats de Fushimi.—Retraite des Tokugawa.—Keiki fugitif.—Osaka tombe aux mains de Satsuma et de Nagato. 81
III. Inquietude des etrangers en voyant triompher le parti qui leur est hostile.—Panique produite a Nagasaki par la chute du Shogun.—Le calme se retablit promptement dans le sud.—Organisation du gouvernement imperial.—Un kuge est envoye a Nagasaki en qualite de gouverneur.—Les missionnaires se demandent avec crainte quelles vont etre ses dispositions a l'egard des chretiens. 92
IV. Le 16 mars, vingt-deux chretiens d'Urakami sont mandes au palais de l'ouest par le gouverneur de Nagasaki.—Reponses energiques de Zen-yemon au cours de l'interrogatoire.—Assassinat de onze marins francais a Sakai, et punition des samurai coupables.—Lettre d'excuses du prince de Tosa.—Trois prisonniers d'Omura s'echappent du lieu ou ils sont detenus.—Les missionnaires s'attendent a de nouveaux malheurs.—Decret imperial du mois d'avril contre l'abominable religion des chretiens.—Cent quatre-vingts chefs de famille d'Urakami cites devant le gouverneur de Nagasaki declarent unanimement qu'ils ne renonceront jamais au Christianisme.—Ils sont renvoyes chez eux.—Les bruits les plus alarmants pour les missionnaires et les chretiens sont repandus dans la ville.—M. Laucaigne songe a embarquer pour Shang-Hai ses jeunes seminaristes japonais.—Un temple en l'honneur de Daijingu est eleve dans la vallee d'Urakami. 99
V. Les consuls de Nagasaki demandent au gouverneur des explications au sujet des rumeurs sinistres qui courent dans la ville, et le prient de les dementir.—Circulaires du Conseil supreme du 14 et du 25 mai, menacant de mort ou d'exil les chretiens d'Urakami et prohibant la religion perverse.—Protestations des ministres etrangers.—Arrivee au Japon de Mgr Petitjean et de M. Outrey, ministre de France, remplacant M. Roches.—Nouvelle circulaire du Conseil supreme du 7 juin: 4000 chretiens d'Urakami doivent etre deportes dans les diverses provinces.—Reponse tardive et menacante du gouverneur du Kyu-Shu aux consuls de Nagasaki.—Cent quatorze chretiens sont embarques, le 10 juillet, sur un navire japonais pour une destination inconnue.—Mgr Petitjean envoie ses jeunes seminaristes au college general de Poulo-Pinang, sous la conduite de M. Cousin.— Il se rend lui-meme a Yokohama pour interesser a ses chretiens les ministres etrangers.—Circulaire du Conseil supreme du 7 aout.—Les arrestations qui devaient suivre n'ont pas lieu.—Ferveur admirable des chretiens.—Les bonzes s'offrent pour essayer de les convertir.—Reponse du gouvernement japonais aux chefs des principales sectes bouddhistes.—Quelques renseignements parviennent aux missionnaires sur les prisonniers du 10 juillet. 112
VI. La persecution aux iles Goto.—Mauvais traitements endures par les chretiens de Hisakashima, Hiyamizu, Kashirakashima, Okuura, Mizunoura, et Kusubari.—Toute communication entre les missionnaires de Nagasaki et les chretiens des Goto est interrompue.—Recensement de toutes les familles chretiennes d'Urakami, qui n'ont pas de membres parmi les deportes du 10 juillet.—Les prisonniers d'Omura continuent a souffrir et a mourir.—Situation des missionnaires en dehors du Kyu-Shu, a Yedo, Yokohama, Hiogo et Hakodate. 128
CHAPITRE II. (1869).
I. Lettre de M. Outrey a Mgr Petitjean.—Le gouvernement japonais promet de donner des ordres pour faire cesser la persecution aux iles Goto.—Les promesses reiterees du premier ministre des affaires etrangeres, le prince Uwajima, ne sont suivies d'aucun effet.—M. Outrey croit pourtant avoir gagne du terrain.—Il ne tarde pas a s'apercevoir qu'il a ete trompe.—Il loue neanmoins les Japonais de leurs sentiments humains et liberaux et n'agit que mollement.—Pendant ce temps les chretiens des Goto sont tortures.—Mgr Petitjean fait parvenir a M. Outrey des details precis sur leurs souffrances.—L'ame dechiree il s'embarque pour l'Europe ou l'appelle le Concile du Vatican.—La situation des chretiens des Goto ne s'ameliore pas. 136
II. Comment expliquer l'impuissance des ministres etrangers a obtenir que la persecution cesse?—L'affermissement rapide du pouvoir du Mikado les pousse a le menager, car ils ont beaucoup a en obtenir.—(Soumission de Keiki.—Defaite de ses partisans dans le nord du Nippon.—L'empereur se montre clement dans les chatiments qu'il inflige aux rebelles.—Il se fixe a Yedo, l'ancienne capitale des Shogun.—Un dernier coup est porte, sous son nom, a la feodalite par la suppression des daimyo).—Recrudescence dans les prejuges anciens a l'egard des etrangers.—(Menaces dans leur existence, les samurai reclament l'expulsion des barbares, et les bonzes l'extermination du Christianisme au Japon).—Part malheureuse prise par quelques officiers francais a la derniere lutte des Tokugawa dans l'ile de Yeso.—(Prise de Hakodate.—Resistance desesperee de l'amiral Enomoto.—Defaite supreme des partisans du Shogun.)—Tandis que dans le nord du Japon les missionnaires sont reduits a l'inaction, la persecution continue dans le sud. 149
LIVRE TROISIEME. DEPORTATION DE TOUS LES CHRETIENS D'URAKAMI (1870-1873).
CHAPITRE PREMIER.
Le 1 janvier les ministres Sawa et Terashima annoncent aux representants des Puissances, que d'apres l'enquete faite au sujet des chretiens des Goto les cruautes alleguees sont un vain bruit.—Le meme jour 700 chefs de famille chretiens d'Urakami sont cites devant le gouverneur de Nagasaki.—Demarche collective des consuls, a la nouvelle que ces 700 chretiens vont etre deportes.—En reponse a leurs protestations, le gouverneur dit qu'il y a 4000 chretiens a Urakami, et que pas un seul n'y restera.—Sir Harry Parkes ecrit de Nagasaki aux ministres Sawa et Terashima, mais ne peut obtenir de sursis a l'execution de leurs ordres.—Les 700 chretiens sont embarques dans la nuit du 5 au 6 janvier sur des navires a vapeur japonais.—Les divers membres de leurs familles comparaissent le lendemain devant le gouverneur, et sont embarques dans la nuit du 6 au 7.—L'embarquement des femmes et des enfants continue le 7 et le 8 sous les yeux des Europeens indignes.—Urakami n'est plus qu'un desert.—Les representants des nations chretiennes se rendent a Yedo, et demandent une entrevue avec les chefs du gouvernement-—Conference du 19 janvier.—Mauvaise foi manifeste des ministres japonais.—M. de Long, ministre des Etats-Unis, oppose a leurs depeches le rapport contradictoire des consuls de Nagasaki temoins oculaires des faits.—Memorandum du 28 janvier.—Conference du 9 fevrier.—Invites a emettre des propositions touchant le reglement definitif de la question religieuse, les ministres etrangers se bornent a demander que tous les deportes soient rendus a leurs foyers.— La douloureuse comedie continue! —M. Laucaigne part pour Hong-Kong avec quelques seminaristes, le lettre Athanase et plusieurs ouvriers lithographes.—M. Cousin fixe a Osaka depuis son retour de Pinang recoit des renseignements sur les chretiens deportes dans les provinces centrales du Japon.—Les missionnaires construisent, au milieu de nombreuses difficultes, une residence a Osaka et une eglise a Kobe.—Retour de M Petitjean.—Etat de la mission. 171
CHAPITRE II. (1871).
Monseigneur Petitjean nomme M. Mounicou et M. Laucaigne provicaires de la mission.—Il se fixe a Yokohama, et ne laisse que trois missionnaires a Nagasaki.—A son passage a Kobe et a Osaka, il trouve M. Mounicou et M. Cousin en relation avec plusieurs deportes.—L'annee terrible.—Compassion qu'inspirent au vicaire apostolique du Japon les malheurs de l'Eglise et de la France.—Lettre du Souverain Pontife aux chretiens japonais.—Les missionnaires occupent une a une toutes les villes qu'ouvrent successivement les traites.—Les deportes paraissent en general supporter avec constance la prison et l'exil.—Un officier superieur de Tokyo les visite, et par ses discours s'efforce de les amener a l'apostasie.—A Nagasaki, les sacrements peuvent etre administres en secret aux chretiens des contrees environnantes.—Chez les bas-officiers l'indifference parait avoir succede a la haine.—Histoire d'Isaburo.—Mort de M. Mounicou.—Mme Salmon.—Service qu'elle rend aux catechistes femmes et aux chretiennes en leur ouvrant sa maison.—Depart d'une ambassade japonaise pour les Etats-Unis d'Amerique et l'Europe a l'occasion de la revision des traites.—M. Outrey rentre en France.—M. de Turenne le remplace en qualite de charge d'affaires. 203
CHAPITRE III. (1872).
I. Le 18 decembre, au moment meme du depart de l'ambassade japonaise soixante chretiens des environs de Nagasaki sont encore deportes.—La presse etrangere accueille de tous cotes cette nouvelle avec indignation.—Article du Japan weekly mail.—En Angleterre, une deputation de societes protestantes demande a Lord Granville de mettre a profit les nouveaux traites avec le Japon, pour obtenir dans ce pays le libre exercice de la religion chretienne.—Reponse de Lord Granville a Lord Ebury president de l'Alliance evangelique.—Rapport de Sir Harry Parkes.—Le gouvernement japonais, craignant de voir echouer son ambassade, libere les soixante deportes du 18 decembre 1871.—Une circulaire du Conseil supreme ordonne de rendre a leurs foyers tous les chretiens, qui se seront repenti (9 mars 1872).—Le gouvernement explique qu'il n'est pas fait mention des autres chretiens, pour menager l'opinion encore trop hostile au Christianisme, mais qu'eux aussi doivent etre delivres.—Cette explication n'a toujours qu'un but: assurer le succes de l'ambassade.—En fait les apostats seuls recouvrent la liberte.—Dangers de cette epreuve pour les chretiens restes fideles.—Histoire d'un petit mendiant.—Visite de Zen-saburo a Osaka.—Sans apostasie pas de delivrance! 217
II. L opinion devient moins defavorable aux etrangers.—Le gouvernement japonais s'applique a calquer sa nouvelle organisation sur celles des nations europeennes.—Il nous emprunte nos inventions et nos usages.—Les missionnaires commencent a pressentir la fin de la persecution.—Ils obtiennent quelques conversions de payens a Hakodate, Yokohama, Kobe et Osaka.—Etat des chretientes du Kyu-shu.—Elles comptent environ 10.000 fideles.—Beaucoup d'autres descendants de chretiens n'ont point encore ose se declarer.—Tableau des sacrements administres, malgre la persecution, en 1871 et 1872.—Precieux concours donne aux missionnaires par leurs catechistes.—Debut de l'oeuvre de la Ste-Enfance.—La R Mere Sainte-Mathilde etablit au Japon les Dames de Saint-Maur. 232
III. L'arrivee en Europe des ambassadeurs japonais emeut tous ceux qui compatissent au sort des chretiens persecutes de Nagasaki.—La presse catholique est unanime a reclamer leur delivrance.—M. Leon Pages adresse au membre de l'Assemblee constituante un memoire sur la persecution des chretiens au Japon, et l'ambassade japonaise en Europe.—Interpellation de M. le comte Desbassayns de Richemont a la tribune francaise.—Reponse de M. de Remusat.—A Bruxelles, la foule se presse sur le passage des ambassadeurs et demande a grands cris la mise en liberte des chretiens. 238
LIVRE QUATRIEME. LA FIN DE LA PERSECUTION ET SON LENDEMAIN (1873-1875).
CHAPITRE PREMIER. (1873).
I. Divers indices donnent a croire aux deportes, que la fin de leur exil est proche.—Aventure du vieux Motosuke.—Un bonze lasse dans ses predications pour convertir les chretiens.—Les journaux apportent au Japon l'interpellation de M. le comte Desbassayns de Richemont.—Les representants etrangers conseillent au gouvernement japonais d'accorder spontanement la liberte religieuse.—Depeche du ministre des affaires etrangeres Soye-shima a M. Fe d'Ostiniani, doyen du corps diplomatique.—Le Journal officiel annonce l'abrogation des edits proscrivant le Christianisme au Japon, et la mise en liberte des chretiens.—Defiance avec laquelle cette nouvelle est accueillie en Europe par la presse catholique.—Le decret liberateur du du 14 mars.—Depeche et lettre de Mgr Petitjean affirmant la fin de la persecution.—Les chretiens deportes regagnent Nagasaki.—Les premiers arrives ont la joie de celebrer dans cette ville la fete de Paques.—Plusieurs de leurs bandes traversent Osaka et Kobe.—Les missionnaires se portent au devant d'eux, les recoivent dans leurs maisons, leur louent des barques, et les approvisionnent de riz.— Il n'y a plus qu'un seul souverain dans l'univers, qui est celui de Rome! —Le gouvernement declare qu'il ne faut voir dans les mesures prises par lui qu'un acheminement vers la tolerance.—Mgr Petitjean a Nagasaki.—Extreme denument des chretiens d'Urakami.—Leurs freres des contrees voisines viennent a leur secours.—La fete de la Sainte Trinite est choisie pour rendre a Dieu des actions de graces.—Lettre des chretiens au Souverain Pontife.—Lettre du Souverain Pontife.—Etat de la mission au sortir de la persecution.—Arrivee de quinze nouveaux missionnaires.—Mgr Laucaigne est nomme eveque d'Apollonie et auxiliaire du vicaire apostolique.—M. Armbruster est rappele a Paris pour representer le Japon dans le conseil du Seminaire des Missions Etrangeres.—Apostolat des protestants et des schismatiques russes.—Part qui revient a la France dans cette premiere victoire obtenue en faveur de la liberte de conscience. 249
CHAPITRE II.
TRAITEMENT DES CHRETIENS PENDANT LEUR EXIL (De 1868 et 1870 a 1873). 279
CHAPITRE III. (1874-75).
Les chretiens d'Urakami au lendemain de la persecution.—1874 est une annee d'epreuves.—Troubles politiques.—Guerre civile dans le Kyu-Shu.—Epidemie.—Typhon.—Famine.—Incendie de la mission de Yokohama.—Cinq seminaristes des plus avances sont atteints de phthysie.—Quelques consolations au milieu de ces malheurs.—Retour d'un certain nombre de separes.—Conversions parmi les payens.—La question religieuse commence a preoccuper les esprits.—Predications des missionnaires catholiques et de leurs catechistes.—Les protestants et les Russes travaillent de leur cote a propager l'heresie et le schisme.—Mgr Petitjean retourne en Europe.—Il demande a la Propagande de diviser le Japon en deux vicariats.—La mission de Tokyo commence a se developper.—Quelques noyaux de neophytes se forment dans l'interieur du pays.—Lettre de M. Midon a Mgr Petitjean sur la naissante chretiente de Matsunaga.—Difficultes suscitees aux nouveaux convertis.—Leur conduite courageuse devant les magistrats payens fait concevoir des esperances pour la propagation de la vraie foi parmi les Japonais. 325
QUATRIEME PARTIE. LA PAIX.
LIVRE PREMIER. SOUS LE REGIME DE LA TOLERANCE (1875-1885).
CHAPITRE PREMIER.
Objet et division de cette quatrieme partie.—La mission du Japon est divisee en deux vicariats.—Mgr Petitjean opte pour le vicariat du sud.—M. Osouf est nomme vicaire apostolique du Japon septentrional, et sacre a Paris par Mgr Forcade.—Voyage a Rome du nouvel eveque.—Son installation solennelle a Yokohama.—Mgr Petitjean se fixe a Osaka.—Construction et inauguration des eglises de Tokyo et d'Osaka. 357
CHAPITRE II.
Arrivee au Japon des Dames de Saint-Maur, des Religieuses du Saint-Enfant Jesus (de Chauffailles) et des Soeurs de Saint-Paul (de Chartres).—Elles jettent les premiers fondements de leurs oeuvres. 366
CHAPITRE III.
Travaux des missionnaires dans le vicariat du Japon septentrional.—Leur apostolat aupres des payens.—Bien qu'entraves dans leur liberte d'action, ils font des conferences publiques partout ou ils peuvent penetrer, baptisent des centaines d'adultes, ouvrent des ecoles de garcons et de filles, et construisent des oratoires et des chapelles.—Premiers centres chretiens de Tsukiji, Ogawamachi et Asakusa a Tokyo; de Kanagawa, Sunagawa, Yokosuka, Uraga, Matsunaga et Hachi-oji dans les environs de Yokohama; et de Hakodate, Niigata, Ebisu (ile de Sado), Sendai, Morioka, Sakura, Hamatmatsu, etc.—En 1878 le gouvernement se relachant de sa severite, MM. Vigroux et Testevuide sont charges de parcourir, en prechant, l'interieur du pays.—A Tokyo, la question des funerailles est convenablement resolue.—Soins apportes a la formation chretienne des neophytes.—Le jubile de 1880.—Les retraites de catechistes.—Fondation d'une revue bi-mensuelle.—Les grandes devotions catholiques de la Passion, de l'Eucharistie et du rosaire en grand honneur parmi les chretiens.—Conversion d'un jeune chef de pelerinage au temple de Fudo.—Histoire de Nakada Genzo.—Extension prise en 1881 et 1882 par le ministere des missionnaires ambulants.—Voyage de M. Testevuide dans les provinces de Musashi, Sagami, Izu, Suruga, Totomi, Mikawa, Mino.—Etat compare du vicariat du Japon septentrional en 1877 et en 1884.—Les neophytes ne sont pas chretiens de nom seulement. 374
CHAPITRE IV.
Travaux des missionnaires dans le vicariat du Japon meridional.—Debuts difficiles des chretientes d'Osaka et de Kobe et premieres conversions.—En 1880 Mgr Petitjean se fixe de nouveau a Nagasaki.—Les chretientes du Kyu-Shu.—Coup d'oeil sur les sept districts de Nagasaki, des iles situees a l'entree de ce port, d'Urakami, de Sotome, de Hirado et des Goto.—Formation de trois nouveaux districts: Amakusa, Chikugo et Bungo.—Lettres de MM. Bonne, Sauret et Fraineau sur leurs commencements.—Conquetes du Catholicisme dans le nord du vicariat.—D'Osaka et de Kobe la Religion se propage a Kyoto, Ise, Okayama, Hiroshima et Tosa.—Etat compare du vicariat du Japon meridional en 1877 et en 1884. 416
CHAPITRE V.
La formation d'un clerge indigene sans cesse consideree par les missionnaires du Japon, comme la plus importante de leurs oeuvres.—Soin avec lequel ils recherchent parmi les enfants de chretiens ceux qui presentent des signes de vocation sacerdotale.—Quelques eleves sont des le debut secretement instruits dans la salle de l'Immaculee-Conception.—Pour echapper a la persecution, dix sont envoyes au college de Pinang en 1868, et treize a Hong-Kong en 1870.—Des que la paix est retablie, trois seminaires sont fondes a Tokyo, a Osaka et a Nagasaki.—A quelle cause ce dernier seminaire doit de devenir plus florissant que les autres.—Son premier organisateur, M. Renaut.—Heureuses dispositions des jeunes seminaristes japonais: leur piete et leur gout pour l'etude.—En 1881, Mgr Petitjean confere le sous-diaconat et le diaconat a trois theologiens, et en 1882, il les eleve au sacerdoce.—Joie de l'Eglise du Japon a cette occasion. 477
CHAPITRE VI.
Etat des esprits au Japon en 1884.—Non seulement la tolerance a fait place a la haine, mais encore se manifestent des signes precurseurs de la liberte religieuse.—Un courant d'opinion se dessine nettement favorable a l'adoption du Christianisme.—Articles du Ji ji shimpo et du Hochi shimbun.—Decret du Conseil supreme du 19 aout 1884, enlevant au Bouddhisme et au Shintoisme leur caractere de religions officielles.—Appreciation de cet evenement par M. Midon, provicaire du Japon septentrional.—Mgr Petitjean meurt deux mois apres la publication de ce decret.—Details edifiants sur ses derniers jours.— Parce que le general tombe, il ne faut pas que les soldats quittent le champ de bataille. —Funerailles de l'eveque.—Son corps est inhume dans l'eglise des Vingt-Six Martyrs, au lieu meme de la decouverte des chretiens.—Mgr Laucaigne suit de pres dans la tombe Mgr Petitjean.—Sa mort.—M. Jules-Alphonse Cousin est nomme le 8 juin 1885 vicaire apostolique du Japon meridional. 486
LIVRE DEUXIEME. LA LIBERTE DE FAIT ET ENFIN LA LIBERTE DE DROIT de 1885 a 1895.
CHAPITRE PREMIER.
Le Souverain Pontife mande a Rome Mgr Osouf et le charge d'un message pour l'Empereur du Japon.—Arrivee de Mgr Osouf a Tokyo, et remise de la lettre du Pape au Mikado.—Sacre de Mgr Cousin a Osaka.—Lettre du nouvel eveque sur le vicariat du Japon meridional.—Un service funebre pour le roi d'Espagne Alphonse XII reunit dans la cathedrale de Tokyo les representants des puissances et toutes les hautes autorites japonaises.—Lux in tenebris!—Creation d'un troisieme vicariat.—Mgr Midon, vicaire apostolique du Japon central, a Osaka.—Puissance du Bouddhisme dans cette partie de l'empire.—Necessite de s'installer solidement dans sa metropole, a Kyoto.—Concurrence des Protestants et des Russes.—Decouverte et conversion des descendants de Saint Jacques Ichikawa Kizayemon.—Nouvelle Constitution de l'empire japonais (11 fevrier 1889), et proclamation de la liberte religieuse.—Premier concile regional de Nagasaki.—Douze mille chretiens prennent part aux fetes du concile.—L'Eglise du Japon chante l'alleluia de sa resurrection.—Les vicaires apostoliques de nouveau reunis pour benir a Kyoto une eglise dediee a Saint Francois Xavier.—Division du Japon septentrional et creation d'un quatrieme vicariat.—Mgr Berlioz est nomme vicaire apostolique de Hakodate.—Coup d'oeil sur le nouveau vicariat.—Leon XIII etablit au Japon la hierarchie episcopale. 509
CHAPITRE II.
Les oeuvres.—Tableau des developpements numeriques de la mission.—Etat general des quatre dioceses a la fin de 1895.—Le clerge indigene et le seminaire de Nagasaki.—Les catechistes et l'importance de leur role au Japon.—Les catechistes femmes et les communautes de vierges japonaises.—Les ecoles et les colleges.—Importance de la presse.—La charite catholique.—Soins donnes aux choleriques pendant les epidemies.—Petits hopitaux et dispensaires.—La Sainte-Enfance.—Orphelinats pour les filles.—Orphelinats professionnels et agricoles pour les garcons.—OEuvre du Pere Tulpin pour les vieillards.—OEuvre du Pere Testevuide pour les lepreux.—Nouvel essor, que la Religion est en droit d'operer du renouvellement des traites entre le Japon et les autres puissances.—Dernieres reflexions sur l'avenir du Catholicisme au Japon. 540

注  記
TOME PREMIER, TOME SECOND 各冊の標題紙に<GYMNAS. IMM. CONC. SOC. IES. PARIS. AC. VALL. GIR.>との蔵書印。
TOME PREMIER, TOME SECOND 各冊の標題紙に< Est, est, non, non. S. Math.. c. v, v. 37.>との引用。
TOME PREMIER のPREFACE の末尾に<F. Marnas, Missionnaire apostolique, Vicaire general honoraire d' Osaka. Lyon, le 3 decembre 1896, en la fete de Saint Francois Xavier.>。
TOME PREMIER, TOME SECOND 各冊の本文中に書き込み多数。
出版年は Lorenz, Catalogue de la librairie francaise による。
落丁:TOME PREMIER, p. 643-645. (該当個所の複写を挿入)。
複本:(00006558-00006559)


記載書誌
WENCKSTERN II, p. 59. LAURES, 861. TOYO BUNKO, p. 142. NIPPONALIA I, 1669. BLUM II, 3127.